Perpignan. Arrêtons de stigmatiser certains quartiers
L'avenue Joffre et le quartier du Vernet focalisent tous les problèmes de la ville. Incivilités de toutes sortes, conducteurs qui ignorent le code de la route , jusqu'aux vols , agressions, cambriolages.
Qu' y a-t-il de vrai là dedans ? Le quotidien local a-t-il raison de stigmatiser, dans une pleine page avec photo, ce coin de Perpignan ? Veut on faire croire que c'est le seul endroit de notre cité où des problèmes se posent ?
Ce qui est sûr, c'est que l'avenue Joffre, importante artère d'entrée en ville, fait partie de ces secteurs perpignanais laissés à l'abandon par l'actuelle municipalité. Au lieu d'être sur le terrain, de dialoguer avec la population et les commerçants afin d'élaborer des mesures pour améliorer les choses, Jean-Marc Pujol fait le compte de ses caméras, et se compare au Maire de New York. Quant au responsable de la police, il se retranche derrière des statistiques ; dérisoire, les habitants apprécieront !
La population du Vernet aspire à la tranquillité et n'apprécie pas forcément qu'on dénigre en bloc son quartier. Je fais partie de ces gens qui vivent ici, et depuis toujours, c'est mon quartier et j'y suis attachée, contrairement à beaucoup d'élus qui n'y mettent jamais les pieds. Surtout, je ne suis pas de ceux qui se réfugient dans une recherche désespérée de boucs émissaires ou dans les paroles d'exclusion . Cela n'a jamais rien réglé nulle part.
Alors, quelle solution ?
S'il n'y a pas de recette miracle, il y a quand même des choses à faire, localement, d'abord (nettoyage, réglementation de la circulation, de l'ouverture des commerces...), mais il faut aussi obtenir des moyens de l'Etat.
La sécurité des biens et des personnes, la tranquillité des rues , la propreté des lieux publics sont des droits qu'il faut défendre et imposer.
Il faut tout d'abord une prise de conscience citoyenne, c'est l'affaire de tous .
Mais il faut aussi du monde sur le terrain pour faire respecter les droits. Tous les partis de droite et d'extrême droite, en accord avec le MEDEF., réclament diminution des services publics et réduction du nombre des fonctionnaires. Ils sont, en cela, vivement encouragés par les autorités européennes complètement acquises à l'ultra libéralisme.
Je suis au regret de devoir dire à ceux qui pensent cela, qu'il faut faire un choix. Moins d'enseignants, d'éducateurs, de policiers sur le terrain et plus de sécurité, ça n'est pas possible.
Cela coûte cher ? J'en conviens, mais il faut savoir ce que l'on veut.
On peut multiplier les cadeaux faits à la finance, laisser filer des milliards d'euros dans les paradis fiscaux, mais il ne faut pas nous raconter qu'il n'y a pas d'argent. Il s'accumule en Suisse ou aux iles Caïmans , mais il manque pour la relance économique dont notre ville a tellement besoin, il manque pour faire reculer la misère, il manque pour le développement des services publics, l'éducation, la santé, la police, la justice...
C'est inacceptable et une équipe municipale doit se battre bec et ongles pour mettre les responsables politiques, administratifs et économiques au plus haut niveau devant leurs responsabilités Il y a des solutions. Les citoyens de nos quartiers doivent se faire entendre, ils ont besoin, en même temps d'avoir des élus, comme les élus communistes et Front de Gauche, qui s'engagent auprès d'eux.
Nicole Gaspon