/image%2F0669365%2F20140903%2Fob_6c7255_bourquin-christian11018g.jpg)
Point final d'un parcours hors-norme
Pour moi, Christian Bourquin reste définitivement attaché à ce moment formidable de mars 1998, le basculement à gauche du Conseil Général ! C'était vraiment un coup de tonnerre dans les Pyrénées-Orientales, à droite, d'ailleurs, on ne l'a jamais digéré. Nous avons élu Christian président et il est devenu le symbole de cette conquête, porteuse de tous les espoirs. Ce furent ensuite six années de travail en commun, pour moi, une expérience forte, durant laquelle, avec mes camarades du groupe communiste, nous avons apporté notre contribution à cet élan nouveau. Des années qui ont compté dans la vie départementale. Avec les habitants, une proximité nouvelle s'est créée, il y a eu de grands rassemblements, avec les sportifs, les associations, les nouveaux arrivants...Des réalisations ont suivi, notamment concernant la mise en valeur du patrimoine (Paulilles, les Bouillouses...). Je crois que cette valorisation, c'est ce qui lui tenait le plus à cœur. J'ai été, à ses côtés, première vice-présidente du Conseil général. Nous n'étions pas toujours d'accord, il pouvait être dur, intransigeant. S' il ne faisait pas bon s'opposer à lui, paradoxalement, il savait écouter. J'ai particulièrement apprécié le soutien qu'il m'a apporté dans la création et la mise en marche de la maison départementale des sports, si utile au mouvement sportif, preuve qu'il savait faire confiance. Avec Christian Bourquin à la barre, c'était du non-stop, il lui venait sans cesse une idée nouvelle. J'ai toujours été sidérée par son énergie dévorante. J'ai en mémoire les réunions hebdomadaires du groupe de gauche, il ne lâchait jamais, il fallait toujours aller au bout des sujets, et au delà, il ne semblait connaître ni fatigue ni lassitude. Il paraissait indestructible, ce qui rend sa maladie et sa mort, trop jeune, d'autant plus inadmissibles. Ses qualités, sa pugnacité, lui ont permis d'accomplir un parcours politique exceptionnel, il est clair aujourd'hui, qu'avec sa disparition, c'est la fin d'une ère.
Nicole Gaspon