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Expositions de Visa

Les multiples sensibilités des photographes offrent des parcelles d'humanité. C'est parti pour découvrir les images, reflets des sujets brûlants de la planète. Le coup d'envoi était donné samedi dernier lors de l'inauguration qui fait toujours figure de rentrée politique. Les élus et officiels essayant, avec des bonheurs divers, de tenir des propos originaux sur la manifestation. Cette année, ce fut aussi un concours de citations, la préfète ayant visiblement bien révisé ses classiques. Cap, ensuite, vers les couloirs des Minimes, quant au buffet, ni chaises, ni tables désormais, ainsi voulu par Jean-François Leroy, mesure d'économie ou moralisation , au choix.

Quelques-unes des expositions :

Les migrants

Deux approches pour une même réalité, celles de Linsey Addario et de Giulio Piscitelli au couvent des minimes. Elle s'attache aux souffrances physiques et psychologiques des réfugiés syriens parqués en Turquie, Jordanie, au Liban. Dans des paysages désertiques, jonchés de détritus, on voit la lutte pour les vêtement, la nourriture, des visages harassés. Mais aussi des enfants qui se risquent dans une école, petit espoir. Giulio Piscitelli montre des foules en Italie, Tunisie, des bateaux dans un état lamentable, les camps, les centres de rétention, sinistres, la drogue et l'alcoolisme qui ravagent ces êtres désespérés, la violence dont ils sont victimes. Egalement, en Italie, la cueillette des tomates où ils sont exploités, et, à Lampedusa, cet alignement de 300 cercueils d'érythréens (Couvent des Minimes).

Le Venezuela d'après Chavez

Le remarquable noir et blanc des images d'Alejandro Cegarra (Minimes) sur un pays qui vit des moments difficiles entre chute des prix du pétrole, cherté de la vie et criminalité endémique. Enterrement de Chavez et détresse d'un peuple, campagne électorale de Maduro, bidonvilles de Caracas, gangs, manifestations d'opposants, supermarchés aux rayons vides...Une réalité à appréhender dans toutes ses contradictions.

Expulsions en Espagne

Le reportage d'Andres Kudacki vous serre le cœur, tous ces espagnols jetés à la rue par la police antiémeute. Qu'ils soient âgés, malades, femmes enceintes, enfants n'empêche pas l'exécution de la sentence. Ces femmes et ces hommes en larmes, ou la tête dans les mains, accusent une politique indigne. Le réconfort vient de militants d'associations anti-expulsion qui se mesurent aux policiers (Eglise des Dominicains).

La République centrafricaine

Un endroit où il ne fait pas bon vivre. Deux expositions en donnent un aperçu. Marcus Bleasdale montre la violence quotidienne, les personnes déplacées, la malnutrition qui gagne, les décès aux causes multiples, avec des images aux couleurs contrastées, particulièrement éloquentes. Edouard Elias s'est intéressé au quotidien de soldats de la légion étrangère, parmi ceux qui y ont été déployés en août 2014. Comment ils tuent le temps, attendent, inquiétude et lassitude se lisent sur leurs visages. Ce reportage a reçu le Prix Rémi Ochlick de la ville de Perpignan. Les deux au couvent des Minimes.

Cancer

Une exposition qui tranche. Des images d'une intimité familiale douloureuse, celles de Nancy Borowick sur ses deux parents atteints d'un cancer, qu'elle a suivis jusqu'à leur mort. Un noir et blanc qui la beauté de tableaux, d'une pietà... les corps décharnés, les regards pleins d'amour, de tristesse, la présence chaleureuse des enfants.

Apaisement

Pour une pause au milieu de tant de souffrances, courir à la Chapelle du Tiers-Ordre devant le Pérou de Juan Manuel Castro Prieto

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