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.La librairie de Noël des communistes s'ouvrait sur une table ronde Le polar d'ici et d'ailleurs. avec Thérèse Cau, Philippe Georget, Maurice Gouiran et Daniel Hernandez, auteurs de polars.

Christian Di Scipio écrit lui aussi, mais endossait ici avec brio le rôle d'animateur. Autant de personnalités, autant d'écritures, autant de motivations sur le pourquoi et le comment on écrit des polars. Est-ce parce qu'on veut pointer les dysfonctionnements de la société ? Pour témoigner ? Parce qu'on a été touché de près par la mort ? Le polar est-il un genre mineur ? Et même, c'est quoi un polar ?

Extraits des échanges.

Maurice Gouiran, venu de Marseille, pas moins de vingt-six livres et demi à son actif, écrit parce qu'il a « toujours aimé le mensonge » mais se dit « très attaché à la véracité du décor », en l’occurrence le côté marseillais. Et l'authenticité, pour lui, « la condition du sérieux et de la survie de nos bouquins ». Il écrit sur l'histoire, sur ce qui le révolte, pour la fraternité. Il voyage beaucoup, de ses voyages, de ses expériences, il offre « une vision digérée, si j'évoque Barcelone, c'est celle que j'ai en moi ». Pour lui, le polar méditerranéen existe réellement, avec des maîtres comme Izzo ou Montalban.

Philippe Georget s'attache, lui, à la variété des thèmes et au personnage du héros récurrent, son flic catalan. Il écrit surtout « pour poser des questions, plutôt que de donner des réponses » .

Thérèse Cau écrit « en procédant comme un peintre, par touches successives » ; son dernier livre Mala sort est né d'un fait divers qui l'a indignée. Son héros est un gendarme breton installé en Vallespir. Souci de réalisme, elle est allée sur place pour se documenter.

Daniel Hernandez entend « témoigner sur l'histoire de la région », sur les gens, les paysages de l'Aude et des Pyrénées Orientales. Dans ses livres, il met beaucoup de son vécu personnel et le milieu viticole, la Cerdagne...A propos d'un de ses romans, Sextimanie, qui lui a valu d'être descendu en flamme par la presse locale, la discussion aborde les pressions, les pouvoirs locaux. En même temps, la fiction permet la distance. « Le polar est un style où on a une très grande liberté d'expression » précise Maurice Gouiran qui avoue aussi « le plaisir de se mettre dans la peau d'un autre. »

Pertinence des propos, humour, personnalités attachantes, le public a apprécié.

 

 

 

 

Thérèse Cau, elle participe à la table ronde de la librairie de Noël

 

Native de Port-Vendres, Thérèse Cau est fille de Républicains espagnols, professeur d'anglais et écrivaine. On lui doit notamment L'album de l'exil (Cap Béar) qui explore la mémoire de sa mère Maria.

Avec Mala Sort, crimes au cœur du Vallespir (Cap Béar), un polar, comme son sous-titre l'indique, elle entraîne le lecteur dans une balade dans ce coin du département qu'elle connaît comme sa poche. On y retrouve ses paysages, ses traditions, son patrimoine, sa cuisine. On suit pas à pas l'enquête du sympathique lieutenant de gendarmerie Alban Le Goff, breton immigré à Prats-de-Mollo et ses rencontres avec des figures locales, certaines hautes en couleur. Crimes, amour, jalousie, machisme...tous les ingrédients y sont, en prime un message féministe.

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