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Cette session, dont l'ordre du jour principal était consacré au budget de la ville , a été marquée aussi par la présence des associations qui soutiennent les familles en attente de relogement à l'école Jeanne Hachette. En liaison avec les associations j'avais déposé une question écrite au nom du groupe  de gauche.  Vous en trouverez le texte ci dessous.

A ce jour le blocage persiste du côté de la Préfecture et du coup, l'action des associations (Bouge toit, RESF, secours populaire...) continue.

bouge toit Pref 2

 

 

 

Dans le même temps, le Maire a présenté  son budget:

dans la continuité du débat d'orientation budgétaire il nous a parlé d'un "petit ajustement ", en réalité une augmentation de 12% en deux exercices annuels

Si on ne veut pas endetter encore la commune, on est bien obligé d'augmenter les impôts: logique , non?

La majorité UMP du conseil ne veut absolument pas reconnaître que la politique de son gouvernement préféré étrangle les collectivités et que la priorité des priorités devrait être de se battre , avec la population, pour obtenir de l'Etat  des dotations à la hauteur des besoins.

Et ces besoins sont considérables si on veut bien , contrairement à Jean Marc Pujol et Jean Paul Alduy regarder la réalité perpignanaise en face. Perpignan est une belle ville , mais il y règne une extrême pauvreté. Je me contenterai pour l'illustrer de reproduire un article de l'Indépendant sur une étude récente de l'Insee. les chiffres parlent d'eux mêmes et toutes les rodomontades des élus majoritaires n'y changent rien.

 

                                                            Nicole Gaspon

 

 

  Annexe 1  Article l'Independant Le jeudi 14 avril 2011  par Thierry Bouldoire

 

«40 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté"
Roger Rabier, de l'INSEE, est l'auteur de l'étude sur la pauvreté en Languedoc-Roussillon.
Il décrypte la situation dans les P.-O.Avant tout, comment se calcule ce taux de pauvreté ? C'est une norme européenne. En France, elle correspond à 60 % du revenu moyen des Français. Le taux de pauvreté est donc de 950 euros par mois pour une personne seule, 1.235 euros pour une famille monoparentale avec 1 enfant, 1.425 euros pour un couple sans enfant, 1.710 euros pour un couple avec un enfant et ainsi de suite. Dans les P.-O., en 2008 date de notre étude, le revenu moyen est de 1.430 euros par mois. Mais, 10 % de la population gagne moins de 765 euros et 10 % plus de 2.622.
Les P.-O. sont particulièrement touchés ? C'est le 4e département le plus pauvre de France avec un taux de 19,1 %. Un chiffre à mettre en rapport avec celui de 3e département français le plus touché par le chômage. C'est nettement supérieur à la moyenne française (13 %) et légèrement au-dessus de celle du Languedoc-Roussillon (18,1 %).
Quels sont les profils des personnes les plus touchés ? D'abord les familles monoparentales à hauteur de 40 % dans les P.-O. C'est beaucoup plus que la moyenne régionale. Ensuite, il y a les jeunes.Et les retraités ? Ils sont touchés également, mais un peu moins en proportion. 13,65 % des plus de 65 ans vivent tout de même sous ce seuil de pauvreté dans votre département, contre 12 % sur la Région.Quelles sont les zones les plus touchées ? Les villes et les zones rurales. Les zones périurbaines (villages autour des villes) sont un peu plus épargnées.

 

  Annexe 2: question écrite au Conseil Municipal

 

Question écrite pour le Conseil Municipal du jeudi 31 mars 2011

Groupe Nouvelle Union avec la Gauche

 

 

 

Monsieur le Maire,

 

Vous connaissez la situation des familles qui occupent actuellement l'école Jeanne Hachette,(4 familles, soit 8 adultes et 6 enfants) situation particulièrement difficile et qui ne peut s'éterniser compte tenu de la présence d' enfants en bas âge et d'une femme sur le point d'accoucher.

Nous savons que vous avez fait des démarches, mais, pour l'instant, sans résultat.

 

Avec les associations qui ont initié ce mouvement (RESF et Bouge-Toit) nous demandons:

 

-Que les logements proposés à Vernet Salanque soient ouverts aux 4 familles immédiatement sans attendre la régularisation- des solutions provisoires de financement peuvent être trouvées auprès des services de l'Etat, du Conseil Général ou de la Mairie en attendant que les familles puissent s'auto financer, du moins en partie. D'autant que 2 de ces familles sont en voie de régularisation, ce qui permet des propositions de travail

 

-Que vous demandiez à Monsieur le Préfet d'exercer son droit de réquisition à Perpignan sur les logements vacants

 

Pour nous, cette situation inextricable ( pas de papiers donc pas de travail donc pas de logement) est un déni d'humanité. Il faut régler sans attendre le problème d'hébergement.

Par ailleurs elle met en lumière un problème que subissent aujourd'hui de trop nombreuses personnes, celui de la pénurie de logements sociaux dans notre ville face aux difficultés financières croissantes de la population.

C'est aussi pour nous l'occasion de réaffirmer le droit au logement pour tous. On ne peut pas laisser des familles sans logement, même si leur situation au regard de la loi n'est pas encore réglée, et surtout compte tenu de la durée des procédures.

 

 

 

Pour le groupe

Nicole Gaspon

Tag(s) : #Municipalité de Perpignan
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