Cette session, dont l'ordre du jour principal était consacré au budget de la ville , a été marquée aussi par la présence des associations qui soutiennent les familles en attente de relogement à l'école Jeanne Hachette. En liaison avec les associations j'avais déposé une question écrite au nom du groupe de gauche. Vous en trouverez le texte ci dessous.
A ce jour le blocage persiste du côté de la Préfecture et du coup, l'action des associations (Bouge toit, RESF, secours populaire...) continue.
Dans le même temps, le Maire a présenté son budget:
dans la continuité du débat d'orientation budgétaire il nous a parlé d'un "petit ajustement ", en réalité une augmentation de 12% en deux exercices annuels
Si on ne veut pas endetter encore la commune, on est bien obligé d'augmenter les impôts: logique , non?
La majorité UMP du conseil ne veut absolument pas reconnaître que la politique de son gouvernement préféré étrangle les collectivités et que la priorité des priorités devrait être de se battre , avec la population, pour obtenir de l'Etat des dotations à la hauteur des besoins.
Et ces besoins sont considérables si on veut bien , contrairement à Jean Marc Pujol et Jean Paul Alduy regarder la réalité perpignanaise en face. Perpignan est une belle ville , mais il y règne une extrême pauvreté. Je me contenterai pour l'illustrer de reproduire un article de l'Indépendant sur une étude récente de l'Insee. les chiffres parlent d'eux mêmes et toutes les rodomontades des élus majoritaires n'y changent rien.
Nicole Gaspon
Annexe 1 Article l'Independant Le jeudi 14 avril 2011 par Thierry Bouldoire
Annexe 2: question écrite au Conseil Municipal
Question écrite pour le Conseil Municipal du jeudi 31 mars 2011
Groupe Nouvelle Union avec la Gauche
Monsieur le Maire,
Vous connaissez la situation des familles qui occupent actuellement l'école Jeanne Hachette,(4 familles, soit 8 adultes et 6 enfants) situation particulièrement difficile et qui ne peut s'éterniser compte tenu de la présence d' enfants en bas âge et d'une femme sur le point d'accoucher.
Nous savons que vous avez fait des démarches, mais, pour l'instant, sans résultat.
Avec les associations qui ont initié ce mouvement (RESF et Bouge-Toit) nous demandons:
-Que les logements proposés à Vernet Salanque soient ouverts aux 4 familles immédiatement sans attendre la régularisation- des solutions provisoires de financement peuvent être trouvées auprès des services de l'Etat, du Conseil Général ou de la Mairie en attendant que les familles puissent s'auto financer, du moins en partie. D'autant que 2 de ces familles sont en voie de régularisation, ce qui permet des propositions de travail
-Que vous demandiez à Monsieur le Préfet d'exercer son droit de réquisition à Perpignan sur les logements vacants
Pour nous, cette situation inextricable ( pas de papiers donc pas de travail donc pas de logement) est un déni d'humanité. Il faut régler sans attendre le problème d'hébergement.
Par ailleurs elle met en lumière un problème que subissent aujourd'hui de trop nombreuses personnes, celui de la pénurie de logements sociaux dans notre ville face aux difficultés financières croissantes de la population.
C'est aussi pour nous l'occasion de réaffirmer le droit au logement pour tous. On ne peut pas laisser des familles sans logement, même si leur situation au regard de la loi n'est pas encore réglée, et surtout compte tenu de la durée des procédures.
Pour le groupe
Nicole Gaspon