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Perpignan et les voeux du Maire

Jean-Marc Pujol aime tout le monde, surtout à droite . Les vœux du Maire, c'est populaire, à Perpignan comme ailleurs. Aussi y avait-il foule au Palais des Expositions. Jean-Marc Pujol n'est pas un orateur d'exception, mais son discours se veut habile, citant Mendès France (un coup à gauche) et Hélie Denoix de Saint Marc, un militaire impliqué dans le putsch d'Alger (un coup à l'extrême droite) . Comme d' habitude, il a mélangé un panorama flatteur de sa politique municipale avec des considérations philosophiques et politiques, domaine dans lequel il n'est pas avare de lieux communs. Sur le volet municipal, le ton est à l'autosatisfaction, comme toujours. « Perpignan est une ville attractive ». Le Maire est content du Gouvernement quand celui ci « réduit la dépense publique ». Il faut maîtriser les comptes et « gérer la ville comme une entreprise ».Jean-Marc Pujol n'a pas peur d'exhumer cette vieille lune de droite archi-usée et de comparer la collectivité territoriale, ses missions de service public, ses modalités de financement (l'impôt!) avec une entreprise privée élaborant et vendant ses produits dans le circuit commercial. Il n'hésite pas non plus à s'engager dans des voies contradictoires, pour ne pas dire incohérentes. Le Maire veut montrer qu'il agit pour la sécurité, le contexte y est favorable.Va-t-il enfin réclamer de l’État, dont c'est la responsabilité régalienne, les moyens en personnels de police , de justice et autres fonctionnaires ? Non, sa solution, c'est la police municipale. Il veut l'armer, (un clin d’œil au Maire de Béziers), il veut qu'elle ait les mêmes prérogatives que la police nationale et il veut augmenter les effectifs. Bon, mais avec quels moyens, quand on approuve la réduction de la dépense publique ? Nous n'aurons pas la réponse. Par contre , on voit bien où le Maire cherche à gratter quelques sous, et là c'est dramatique, car on touche à des choses qui, elles, sont du ressort de la collectivité . C'est la fermeture de l'historique Ecole d'Art, le régime sec pour les associations, y compris celles qui font un travail de terrain considérable dans une ville frappée comme peu d'autres par la misère et la précarité. En fin de compte c'est cette situation économique et sociale désastreuse qui devrait être la préoccupation majeure du Maire. Il ne semble pas que ce soit le cas, quand bien même il prétend que chaque euro d'investissement « est dépensé en pensant à l'emploi »

NG

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