Quelques réflexions sur le second tour au Bas Vernet

Louis Alliot n'est pas élu, le pire est évité , mais il faut reconnaître que le score  du FN au second tour dans ce canton est bien trop élevé pour qu'on se sente rassuré pour l'avenir.

C'est là l'aboutissement d'une stratégie choisie nationalement par Nicolas Sarkozy: chasser sur les terres du FN, essayer de le battre sur le terrain du populisme et. du racisme.

Cette droite ne vise à rien d'autre qu à mettre en oeuvre la politique ultra libérale dont rêvent le Medef et les puissances financières. C'est une politique féroce qui ne bénéficie qu'à un petit nombre de privilégiés. Pour les autres elle détruit les vies à coup de précarité, de chômage, de misère. Elle détruit aussi les solidarités et l'aptitude à vivre ensemble dans nos quartiers.

Aucune politique ne peut  prétendre améliorer la vie des gens si elle ne s'attaque pas aux causes fondamentales de la situation. Les surenchères sécuritaires de la droite , c'est de la poudre aux yeux !

Dans le même temps où la droite parle de sécurité, elle défend le dogme libéral de la réduction de la dépense publique.

 Et bien celui qui dit qu'on va réduire le service public, avoir "moins d'Etat" et augmenter les effectifs de policiers , celui là est un menteur!

L'UMP n'a rien gagné  en courant derrière le FN, au contraire elle a été éliminée et a crédibilisé Louis Alliot! 

Les abstentionnistes à leur manière ont dit aussi leur refus de se laisser manipuler. Mais bien sûr l'abstention n'est en aucun cas la bonne réponse.

D'un autre côté, le vote "pour faire barrage au FN", ça n'est pas suffisant, ça n'est pas une perspective pour sortir de la crise! 

Alors dans le débat politique qui va se poursuivre, ce qui est en cause c'est la possibilité d'ouvrir des solutions progressistes, des solutions de gauche. Le débat est aussi dans la gauche. Je pense avec le PCF, avec le Front de Gauche qu'il faut une vraie rupture avec les politiques libérales.

Ce chantier n'est pas encore réglé, loin de là.

Nous aurons bientôt l'occasion d'y revenir.

Nicole Gaspon