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Haute école d'art de Perpignan. Le coup de grâce ?

La mairie veut liquider le premier cycle, personnels et étudiants s'insurgent

Décidément, c'est de l'acharnement ! 1996, 2006, 2010, 2011, 2014, sous les effets conjugués du désengagement croissant de l'Etat et de la volonté municipale, c'est la litanie des péripéties, rarement heureuses, qui jalonnent l'histoire de la Haute École d'Art de Perpignan. 1996, sous la houlette de Jean-Paul Alduy, suppression des sections design et arts graphiques et de plusieurs postes d'enseignants. Un choix désastreux, alors qu'un rapport d'enseignants montrait que les étudiants de ces sections trouvaient du travail. C'est le début du démantèlement de l'école. 2006, le même Jean-Paul Alduy va plus loin, et décide carrément la fermeture de l'école au motif qu'elle pèse trop lourdement sur les finances de la ville. Une puissante mobilisation le contraint au recul, l'école ne ferme pas mais est amputée de son premier cycle. Dans la foulée, arrive un nouveau directeur et l'école devient un EPCC (Établissement public de coopération culturelle) dans lequel la ville reste seule. Depuis, la ville souffle le chaud et le froid, supprimant, puis remettant le premier cycle...et aujourd'hui, l'annonce de Jean-Marc Pujol : « Il y a trop peu d'étudiants en première année, aussi je souhaite qu'il n'y ait plus que le deuxième cycle ». Pas d'accord, des enseignants de l'école (Indépendant du 28 août dernier) estiment au contraire que c'est la mairie qui organise l'évaporation des candidats, d'ailleurs, dans le cadre d'un EPCC, elle outrepasserait ses droits. Des enseignants inquiets du sort des nombreux collègues contractuels dans la perspective de ce nouveau dégraissage, et qui déplorent que des propositions pour relancer l'école soient ignorées des responsables municipaux. La municipalité veut se débarrasser de l'école, ce n'est pas nouveau, mais à force, elle pourrait bien y arriver. Ce serait une très mauvaise chose pour Perpignan, sa culture, son rayonnement.Va-t-on continuer encore longtemps à dénombrer les fermetures dans cette ville, commerces, services publics ?.. Le maire, qui se fait fort de ramener les étudiants en centre-ville, s'y prend d'une drôle de façon, sans parler des pertes d'emploi dans une ville sinistrée. La baisse des dotations d’État qu'invoque J.M. Pujol est malheureusement une réalité, fruit de la politique gouvernementale de réduction des déficits, faut-il s'en accommoder ? Ne vaudrait-il pas mieux se battre contre ? Pourquoi ne pas travailler au rapprochement avec l'Université, comme le demandent les enseignants ? Et avec la Région, sur le volet recherche qui relève de ses compétences ? Autant de questions qui seront sans doute abordées lors du conseil d'administration du 5 septembre prochain, un conseil d'administration très attendu. Permettra-t-il une sortie de crise ?. A suivre donc .

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