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 imagesCANJUB5ZMIEUX CONNAITRE TERRUS

 

 

 

Pour son expo d’été, le musée du même nom rend un hommage exceptionnel au peintre enfant du pays

         Parcours avec Odette Traby, Directrice artistique

 

 

Près de 200 œuvres occupant l’essentiel de l’espace du musée, peintures, aquarelles, huiles, dessins, de quoi se familiariser avec « les multiples facettes » d’un artiste singulier et méconnu, qui passait pour un ours alors qu’il sut cultiver de riches amitiés, dont Matisse, qui ne quittât Elne que peu, mais fut fortement impliqué dans la vie artistique de son temps.

Homme de paradoxes et peu aisé à saisir, ne serait ce qu’au travers de ses tableaux, « nous avons essayé de trouver une chronologie, mais c’est difficile, beaucoup de pièces ne sont pas datées » déclare Odette Traby, laquelle précise que c’est « la nécessité de  faire un nouveau catalogue qui a donné l’occasion de cette exposition- rétrospective pour laquelle nous avons largement puisé dans le fonds du musée, plus une cinquantaine de pièces prêtées , par le musée Rigaud de Perpignan, notamment. »

Salle verte du premier étage, elle offre à la vue des « copies interprétées de différents peintres, sur des thèmes récurrents en peinture, elles permettent de noter les différences entre l’original et la copie, on voit d’emblée que chez Terrus, c’est plus lumineux…il s’agit Aquarelle tourmentéed’un aspect peu connu des peintres, qui n’en donne pas moins un aperçu de leur démarche. »

Des portraits, ensuite, dont cette « Tête d’idiot »des débuts.

Des paysages, enfin, thème de prédilection de Terrus, Odette Traby a choisi de « tout montrer , depuis les aquarelles de jeunesse, certaines un peu maladroites, jusqu’à celles beaucoup plus abouties » On peut en effet suivre l’évolution de l’artiste, qui, « toute sa vie a changé, du classicisme (l’influence de Cabanel dont il fut l’élève) à l’amorce d’un expressionnisme , sensible dans ses dernières aquarelles très torturées, il eut aussi une période Fauve, tout en conservant une écriture personnelle incontestable, et un vrai sens de la composition ». Témoin de cette recherche constante de l’artiste, ce paysage de l’Ouille piétiné (il en porte la trace) et recommencé, et ces aquarelles qui font passer de la douceur des bleus pastels à ces tourbillons de mauves et d’ocres évoluant progressivement vers l’abstraction.

« Terrus n’est pas connu à sa juste valeur, déplore Odette Traby, c’est que personne ne s’est vraiment occupé de son œuvre ». Injustice réparée avec ce musée créé en 1994 et les expositions qui s’y succèdent, « au travers desquelles nous poursuivons la recherche d’une cohérence, notamment autour de la période (début du siècle) , ainsi les expositions Fayet, Manguin… »

 

Une visite à Elne s’impose, à la rencontre d’Etienne Terrus que l’on peut voir sur quelques photos sépia, et de la riche diversité de ses œuvres, au fil d’une exposition superbement mise en scène et éclairée. Sans oublier le catalogue, préfacé par Nicolas Garcia, dont les textes de Floriane Delaris-Rossignol, Odette Traby et Jean Pierre Barou sont particulièrement éclairants.

 

 

NG

Musée TERRUS

3 Porte Balagué

Elne

Exposition ouverte tous les jours de 10h à 19h

 

 

Tag(s) : #culture
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